Nostalgie à tartiner

La fin des vacances sonne le retour des déjeuners à heure fixe.

Dans la torpeur de l’été, les villages français n’ont pas vraiment changés. Nos métabolismes oui: adieu sucres raffinés, adieu acides gras saturés !

La recette du Nut***a, le sucre (ou en tout cas une bonne partie) et l’huile de palme en moins.


Pour trois pots de confiture environ: 400g de lait condensé non-sucré, 300g de chocolat à 90% de cacao, 100g de noisettes, 12 cs de xylit, 15 gouttes d’h.e. de vanille

Torréifier les noisettes, les frotter dans un torchon pour les peler (au moins aussi satisfaisant que de faire craquer du papier bulles) puis les laisser refroidir. Faire fondre au bain-marie le chocolat dans le lait condensé (je mets les 410g de la boîte), bien mélanger puis éteindre le feu. Réduire les noisettes en poudre. Incorporer les noisettes, le xylit et la vanille, mélanger une dernière fois et remplir les bocaux. Conserver au frigo.


Illustration d’après une photo de Thibaut Cuisset, dans son très beau livre Campagnes françaises.

Aventure en pantoufles: l’Amour, épisode 2

Instant divan: est-ce un hasard si cela fait plus d’une semaine que je bloque sur une ville dont le nom signifie « Bonne nouvelle » ?

Instant divan bis: si l’on en croit sa correspondance, Anton Tchekhov fraîchement débarqué à Blagovechtchensk s’en alla trouver une prostituée japonaise.
Blagovechtchensk, que les locaux ont surnommé « New York sibérienne », rapport à son plan en damier. Voilà pour les présentations.

Si ces informations (fournies par mes guides de voyage) vous ont fait passer l’envie de séjourner dans cette ville, débarquez sur la rive droite de l’Amour: le train de nuit pour Harbin part depuis Heihe tous les soirs à 19:10.

Sinon, débarquez sur la rive gauche et suivez-moi pour une petite promenade.

Depuis la gare fluviale, nous remontons la rue Tchaikovsky et tournons à gauche sur l’artère principale de Blagovechtchensk, la rue Lénine, dont nous allons parcourir la quasi-totalité. Longue de 8 kilomètres, elle se termine en cul-de-sac à l’ouest de la ville… pauvre Vladimir Ilitch.

Arrêt ravitaillement au magasin bio Broccolini (zeyskaya ulitsa 181) : en plus d’un picnic, du thé de Sagaan Dali et du jus d’argousier (ou autre baie locale) pour se donner des forces.

La promenade se poursuit agréablement le long de l’avenue Lénine et si tout va bien, nous arrivons 2h plus tard à la carrière de pierre de Blagovechtchensk. Cherchons un endroit pour étaler nos linges au-bord du lac artificiel, et nageons jusqu’à l’excavatrice (voir illustration ci-dessus et photo sur Google Earth).

Elle est pas belle, la vie ?

Aventure en pantoufles: l’Amour, épisode 1

J’ai décidé de descendre l’Amour à la rame: par tranches de 7km, il me faudra 622 jours. Enfin, plus que 621, puisque le départ hier s’est fait sans anicroches.

Pour tâter la réalité du terrain et essayer mes nouveaux crayons aquarellables, partons en voyage le long du fleuve Amour.


Départ de Moscou mercredi à 20:35, train pour Vladivostok, arrivée à Yerofey Pavlovich lundi à 6:36, 95 arrêts (ou 5 jours et 6 heures) plus tard.

De là, le voyageur pressé se rendra directement à Ignashino (1 h 18 en voiture). Le jusqu’au-boutiste prendra la (longue) route pour le point de confluence de la Chilka et de l’Argoun et se jettera à l’eau depuis le kilomètre zéro.

La chance veut que le premier village russe le long de l’Amour, Ignashino, soit doté d’une source à l’eau miraculeuse (depuis le village, remonter la rivière Ignashika vers le nord). À l’heure actuelle, l’endroit est plutôt délabré (voir la photo sur Google Earth) mais le temps qu’on y arrive, nul doute que les infrastructures seront là.