Mochi citron ? Mochiron !

Le printemps arrive, les feuilles poussent, les enfants aussi: joyeux anniversaire les zgrublos !

À l’intérieur aussi les feuilles poussent et s’amoncellent: d’un côté le tas de dessins et croquis, de l’autre celui des recettes du moment. Pour éviter que ces feuilles volantes ne se perdent, je revois à la baisse mes concepts d’illustration: du food pairing d’un autre genre. Ou comment Dominik se retrouve associé à une recette de mochi au citron.


pour 8 mochi daifuku au citron: 100 g de biscuits à la cuillère, 100 g de yoghourt citron, zeste et jus de 2 citrons verts, 80 g de farine de riz gluant, 70 g de sucre glace, 120 g d’eau, de la fécule

Réduire les biscuits en poudre (au mixer ou au rouleau), mélanger avec le yoghourt, le zeste et le jus. Former dix boules de taille égale (deux peuvent être mangées immédiatement), les déposer sur une assiette et les mettre au congélateur le temps de préparer la pâte à mochi.
Pour le reste, se reporter à la recette habituelle des daifuku.


Mochiron ? Toute occasion d’apprendre un mot de japonais est bonne à prendre.


Petit topo sur la couleur jaune, par Michel Pastoureau ici.

Quadricolor


Enfin un jour de libre ! Pour fêter ça, je voulais acheter un bouquet de mimosa… Les parisiennes en avaient à la main le week-end passé mais ici cela viendra début mars, me dit la vendeuse.
En attendant, rêves d’aquarelles devant ce nuancier: mimosa, glycine, baltique, palmier… vivement les retrouvailles !
Et parce que c’est malgré tout encore l’hiver, je célèbre ce soir avec puzzle, bougies, thé et un avant-goût de déjeuner chocolaté.


Que fête-on le 11 février à part Notre Dame de Lourdes ?
Les 120 ans de la création de la 9ème symphonie de Bruckner (celle de Mahler viendra en juin, 9 ans plus tard).
Les 101 ans de la découverte de l’insuline.
Les 63 ans de la mort de Sylvia Plath et les 6 ans de celle de Jirō Taniguchi.


Un court-métrage avant de dormir: Ernie Biscuit de Adam Elliot.


2023


Que dessiner pour saluer 2023: du drôle ? du sérieux ? du futile ? du politique ?
Exercice d’équilibriste: puisse le lapin (d’eau) traverser l’année sans chuter (contrairement à d’autres) !

L’oiseau, les étoiles et les couleurs sont un clin d’oeil à Polynésie, le ciel de Matisse: quand à savoir si la ressemblance de mes voeux avec ceux de Jacques Chirac en 2000 flatte mon coeur de quasi quadra… c’est non (même s’il avait le swag).


Une vidéo où l’on parle également de lapin: finalement, on a un point commun, Jacques et moi. Et même deux, avec le cidre.

S(t)r(udel au chou)


La Table de Mangeleïev, épisode 7

Strudel de chou -> Sr -> Strontium -> comme Sir Humphry Davy a déjà été mis à l’honneur ici -> Strontianite -> Thomas Charles Hope

Un homme sympathique, ce Sir Hope: c’est lui qui expliqua pourquoi les icebergs flottent et qui détermina la température à laquelle l’eau est à son maximum de densité (4 degrés: pour savoir où en trouver, voir ici). Il fut également le professeur de Charles Darwin et remporta en 1800 le tournoi de tir à l’arc de la Edinburgh Arrow.

Pour canaliser le flot de choux qui s’abat en hiver sur les abonnés au paniers de légumes, une recette imparable: le strudel de chou.
Découverte dans un livre de Pavel Spiridonov, la recette a subi depuis février quelques variations: ajout de graines de tournesol grillées, par exemple.

La recette ci-dessous s’adapte au contenu du frigo: ingrédients et quantités à ajuster selon les disponibilités, le principe ne change pas: same procedure as every strudel.


pour un strudel: un paquet de pâte à strudel, 1/2 chou blanc (ou vert, ou rouge, ou même un chou entier), 20 marrons pelés, 2 pommes de terre cuites, 100 g de fromage à pâte dure (raclette, par exemple), une rasade de cognac, une gousse d’ail, un piment, 1/4 de cc de graines de cumin, huile d’olive, sel et poivre

Laisser la pâte à strudel au frigo, le temps de préparer la farce.

Émincer l’ail, le piment et le chou. Dans une grande poêle, faire revenir l’ail dans un peu d’huile, puis le chou et laisser cuire 10 minutes environ. Ajouter le piment, les marrons, le cumin et le cognac. Saler, poivrer et laisser mijoter à couvert 10 minutes de plus en remuant de temps à autre.
Lorsque le chou est tendre, ôter du feu, rectifier l’assaisonnement, couper grossièrement les marrons avec la spatule, et laisser refroidir le temps de préparer la pâte.

Préchauffer le four à 180° (chaleur tournante).
Sur un plan de travail propre (linge, tapis de cuisson…), déplier une des quatre feuilles de pâte et la badigeonner généreusement d’huile. Superposer la deuxième, huiler, la troisième, huiler et la dernière, huiler également.

Étaler la farce sur les 2/3 de la pâte, dans le sens de la longueur, en laissant trois centimètres sur les côtés. Déposer ensuite les pommes de terres et le fromage coupés en morceaux.
Rouler le strudel (on commence par le côté avec la farce), déposer sur une plaque (avec un papier de cuisson), badigeonner d’huile et cuire 25 minutes environ.

Servir chaud, froid ou réchauffé.



Quelques variantes: remplacer les pommes de terre par une grosse tasse de sarrasin cuit (à mélanger avec le chou une fois sorti du feu), et le fromage par du gorgonzola. Ou à la place du chou (parce qu’à force des faire des strudels, il n’y en a plus qui trainent), rafler tous les légumes racines disponibles, et les émincer en quelques coups de blender.

Pour ceux qui mangeraient ce strudel seuls et parce que c’est de circonstance : Dinner for one.


Tschigulatta da Tamangur


Dans le fond du val S-Charl, là où cesse
tout autre forêt, sur une pente face à l’est,
déchiquetés par l’âge et les tempestes,
quelques vénérables arolles se dressent.
Nulle part ailleurs l’on ne trouve une telle cour,
relique d’une forêt nommée Tamangur.

Première strophe du poème Tamangur de l’auteur romanche Peider Lansel, dans une traduction libre (où je me prends pour Ronsard) via l’allemand.

Pour retrouver le goût de cette forêt et égayer une soirée de fin novembre, rien de tel que des tablettes de chocolat aux pignons caramélisés. God da Tamangur, le nom vaut bien ça.


pour trois tablettes de chocolat: 300 g de chocolat noir, 40 g de pignons, 2 cs de sucre (bombées ou pas, en fonction des goûts et de la raison), 2-3 pincées de fleur de sel

Faire suer dans une poêle les pignons. Quand ils commencent juste à dorer, ajouter le sucre, laisser caraméliser en remuant pour enrober les pignons puis verser sur une feuille de cuisson. Une fois refroidi, hacher au couteau plus ou moins grossièrement (en fonction des goûts et de la paresse). Répartir au fond des moules à tablettes. Faire fondre le chocolat, verser dans les moules. Saupoudrer de fleur de sel (en fonction des goûts et rien d’autre). Laisser durcir et conserver au frigo.


Mieux vaut tard que jamais: je découvre ici (merci!) le principe du retour chariot.

Boo(un)ty


Vendre des desserts avec des nus… continuons cette tradition et illustrons la recette d’un Boounty sans penser à mal.

Merci à la Super Supérette pour leur recette que j’ai juste un peu remaniée.


pour 16 à 20 Boounty: 250 ml de double crème, 200 g de noix de coco râpée, 75 g de xylit, 1/2 cc de cannelle, 175 g de chocolat (150 g noir, 25 g extra noir)

Mélanger la noix de coco, le sucre et la cannelle. Incorporer la crème, bien mélanger. Former 16 à 20 pâtons, les mettre 5 h (ou une nuit) au frais. Faire fondre le chocolat, tremper les Bounty et bien les enrober. Déposer sur un plateau couvert de papier cuisson et laisser durcir au frais. Conserver au frigo et manger dans les 3 jours.


VOUS N’EN CROIREZ PAS VOS YEUX: Bounty a introduit sur le marché russe des Bounty ananas en 2014, année de l’annexion de la Crimée… COÏNCIDENCE ?!
Le ver était dans la barre (et on ne parle pas d’un Bug Bounty).

We(i)bergasse

Pour décorer le flyer d’un vernissage dans cette même rue, un dessin de la Webergasse après la pluie.

A quelle Weber cette rue rend-elle hommage ?

Plus probablement un hommage aux tisserands (Weber) de jadis.

Comme le dit la chanson: « …en roulant la navette le beau temps viendra ».