Angaga: 1. les Normalos


Tant de poissons à Angaga… si en 2016 et en 2017 chacun avait encore droit à son propre espace, cette année, abondance oblige, ils forment un jeu des 7 familles.

Voici la première, celle qui rassemble par défaut les poissons sans chichis qui vaquent à leur affaires le long du récif: les Normalos.


Poisson-papillon pyramide noire, oimathi bibee, 15 cm


Poisson-papillon à selle, asdhaanu bibee, 20 cm


Nason à éperons oranges, ran geri, 30 cm


Malacanthe bleu, tailumas, 35 cm


Fusilier à ligne olive, garahitha muguraan, 20 cm


Mérou élégant, boalhajehi faana, 40 cm

Menthe à l’ea.o.ud

Premier jour des vacances, levée before eight pour déposer cette recette de chocolats à la menthe.

Une semaine que je tente en vain de trouver le chaînon manquant entre un oud et un after eight: j’espérais m’en sortir avec six degrés de séparation, je me suis finalement perdue entre croisements de menthe et champs infinis de maqâms


pour 30 pralines: 175 g de chocolat noir, 60 g d’huile de coco neutre, 60 g de purée d’amandes, 30 g de sirop d’agave, 18-24 gouttes d’huile essentielle de menthe poivrée

Par temps chaud, mettre l’huile de coco au frigo pour qu’elle soit molle et non liquide. Mélanger ensuite huile de coco, purée d’amandes, sirop d’agave et menthe. La farce est prête: la garder au frais, pour qu’elle garde une consistance de pâte à tartiner. Pour le reste, suivre la même procédure que d’habitude.


Recette adaptée du livre Chocolat végétal de Clémence Catz.

Pour bien commencer les vacances: une histoire de poissons et une mélodie pour l’été.

Musiciens croqués pendant le concert du projet Solos & Sights: merci pour la musique et la ballade !

Treppen der Stadt, épisode 8: Schneebergtreppe

Schneebergtreppe

161 marches entre Meisenstrasse et Schneebergstrasse

à voir: un marronnier annonçant le printemps, un tilleul pour faire des récoltes quand vient l’été et un érable à admirer l’automne venu… l’hiver, l’escalier fera honnneur à son nom

à faire: se reposer sur un banc (presque) au sommet, aller boire un verre à la Tankstell


Un site web pour ceux que ces arbres auraient mis en appétit

Hui ouille ouille


Que manger un week-end de canicule, à part de la pastèque ? Dans une tentative de combattre le mal par le mal, voici ma recette qui brûle préférée: les delicious pieces au cumin et au piment.

Cette spécialité de la province chinoise du Shaanxi se cuisine habituellement à base d’agneau, mais se prête fort bien aux substituts de poulet.
L’un des plaisirs de ce plat est sa préparation toute simple: une fois les ingrédients coupés et répartis dans trois bols, la cuisson se fait en moins de 10 minutes.
Un grand bol, un bol moyen et un petit bol… dans cette recette on attendra les trois ours en vain.


pour quatre portions: 360 g de substitut de poulet, 2 cc de fécule, 3 cc huile (et un peu plus pour la cuisson), 1 oignon nouveau, 1 gousse d’aïl, 1 pouce de gingembre, 1,5 cs (!) de cumin en poudre, 1 cc de sel, 1/2 cc (ou plus si affinités) de piment moulu (ou poivre de Cayenne), 1 poivron vert (ou rouge), 1 oignon rouge

Dans un saladier, mélanger le « poulet », la fécule et 3 cc d’huile. Émincer l’oignon vert, l’ail et le gingembre et réserver dans un bol de taille moyenne (1). Mélanger cumin, sel et piment dans un petit bol (2). Couper en fines lamelles le poivron et l’oignon rouge, les disposer dans un grand bol (3).

Faire chauffer une poêle à feu moyen-vif, faire revenir le contenu du bol 1 pendant une minute. Ajouter le « poulet », poursuivre la cuisson pendant 5 mn. Saupoudrer le contenu du bol 2, bien mélanger (attention, ça fait tousser) et couper le feu. Ajouter le contenu du bol 3, mélanger et servir avec un bol de riz et/ou de la salade concombre et tomates pour calmer le feu !


Recette trouvée sur ce blog et légèrement adaptée.


Illustration d’après une photo du quartier musulman de Xian, plus précisément de la rue Hui Min: en référence aux Hui (d’où le titre… point de gros mots ici).

Fresscati

Sur le même concept qu’à Vilnius, voici Frascati en 5000 pas (3500m).

Une journée farnientesque et des estomacs bien remplis, au départ de notre appartement dans le centre historique.

110 mètres

Pasticceria Purificato: des raviolis incroyables pour le déjeuner (ricotta/mûres, ricotta/griottes…)

600 mètres

Parco publico: déambulation sous les frondaisons de chênes verts, pins et oliviers, au pas lent des philosophes

400 mètres

Pizza al taglio: pizza à la coupe, ajustable aux grandes comme aux petites faims chez Setaccio

100 mètres

Piazza San Pietro: pour manger sa pizza avec vue sur la cathédrale, les marches de la fontaine sont parfaites

150 mètres (en passant par la Galleria Vittorio Emanuele)

Piazza del Mercato: café sur une terrasse, ou en cas d’averse dans la Galleria Vittorio Emanuele (où flotte une ambiance rappelant le Kars de Pamuk)

400 mètres

Parco dell’Ombrellino: pour lire ou dessiner au soleil et ruminer son dépit devant une cache introuvable

250 mètres

Retour à la maison

700 mètres

Retourner au parco publico pour y voir le coucher de soleil sur Rome et la mer

800 mètres

Vino e Cucina: discret, charmant, savoureux et très copieux, le restaurant parfait pour couronner cette journée.

120 mètres

Maison, digestion, dodo

3630 mètres, bien plus avec les tours de parc, mais la dernière part de gâteau au chocolat était vraiment énorme…


Pasticceria Purificato, Piazza Del Mercato 4

Parco publico, Viale Windsor And Mainhandear, 37, 00044 Frascati RM, Italie

Pizzeria Setaccio, Via Cesare Battisti 14

Vino e Cucina, Via Ottaviani 20

Framboises de la discorde

Ce gâteau est devenu un incontournable: mais que faire quand les avocats ne sont plus de saisons ? Adios cojones (ceux qui ont suivi savent), hello titties: l’histoire mêlant framboises et seins est à lire ici.

En suivant la piste d’Ida et de sa montagne crètoise, je me suis retrouvée sur son homonyme turc, elle aussi théâtre d’une histoire de fruit. L’heure n’est pas encore venue de m’atteler à une version à base de pomme, mais j’en ai profité pour lire l’histoire de la pauvre Oenone.


Pour un moule à charnière de 23 cm de diamètre

Fond: 35 g d’huile de coco, 150 g de dattes Medjool (7 dattes), 100 g d’amandes et noix au choix, 30 g de poudre de cacao non-sucré, 25 g de noix de coco râpée, 5 gouttes d’h.e. de vanille, une pincée de sel

Crème: 400 g de tofu soyeux, 200 g de framboises (surgelées ou fraîches), 90 g d’huile de coco, 90 g de miel, 5 gouttes d’h.e. de vanille, 90 g de lait, 1 cc d’agar-agar

Glaçage (facultatif): 200 g de framboises, 100 g d’eau, 1/2 cc d’agar-agar

On commence par le fond. Faire fondre l’huile de coco (35 g). Réduire les amandes/noix en poudre, ajouter dattes (dénoyautées), cacao, noix de coco, vanille, sel et huile de coco. Mixer, puis tapisser le fond du moule avec cette masse (pas besoin de chemiser). Réserver au frigo.

On passe à la crème. Faire fondre l’huile de coco (90 g). Mixer le tofu, les framboises (200 g), le miel, l’huile de coco et la vanille. Dans une petite casserole mélanger le lait et l’agar-agar, porter à ébullition, laisser frémir une minute puis ajouter au mélange tofu-framboises. Mixer puis verser sur le fond du gâteau.

Si glaçage il y a: mixer les framboises (200 g ), l’eau et l’agar-agar, laisser frémir une minute, verser sur le gâteau.

Laisser prendre au frigo pour 12 heures au minimum.


illustration d’après une sculpture d’Harriet Hosmer

Le gâteau rend un peu de jus (les seins d’Ida qui saignent ?): cela n’altère en rien le goût ni la tenue, mais attention tout de même en sortant le plat du frigo.

Avocats du diable

Que dessiner pour rendre hommage à ce gâteau cru à l’avocat et au citron vert ? Un nuancier de verts pour faire honneur à sa belle couleur ? Il y a déjà bien assez de monde chez Ripolin et trop de choix par ici: j’hésite entre vert amande et vert prairie. Dessiner un calendrier des saisons de l’avocat ?

Finalement, pour contrebalancer les images de ces fruits testiculaires, je recycle quelques paires de seins croqués pendant une session de modèle vivant du Paon.


Pour un moule à charnière de 23 cm de diamètre

Fond: 35 g d’huile de coco, 150 g de dattes Medjool (7 dattes), 100 g d’amandes et noix au choix, 30 g de poudre de cacao non-sucré, 25 g de noix de coco râpée, 5 gouttes d’h.e. de vanille, une pincée de poudre de (perlimpinpin) sel

Crème: 560 g de chair d’avocat (4 avocats environ), 175 g de jus de citron vert (3 pièces), 90 g d’huile de coco, 125 g de miel (ou de sirop d’agave), 5 gouttes d’h.e. de vanille, 1/2 cc d’agar-agar

On commence par le fond. Faire fondre l’huile de coco (35 g). Réduire les amandes/noix en poudre, ajouter dattes (dénoyautées), cacao, noix de coco, vanille, sel et huile de coco. Mixer, puis tapisser le fond du moule avec cette masse (pas besoin de chemiser). Réserver au frigo.

Pour la crème, presser les citrons verts. Faire fondre l’huile de coco (90 g). Mixer la chair des avocats, 85 g de jus de citron, le miel, l’huile de coco et la vanille. Dans une petite casserole mélanger 90 g de jus de citron et l’agar-agar, porter à ébullition, laisser frémir une minute puis ajouter au mélange d’avocats. Mixer puis verser sur le fond du gâteau. Laisser prendre au frigo pour 12 heures au minimum.


Dziekuje Gosia pour la recette !

Bona/c/s/ss/ola

Après la ville et le parc d’attraction, retour aux basiques: de la farine (sous toutes ses formes) et de l’eau (fraîche).

Départ de la gare de Levanto, direction le bord de mer. On serait bien les derniers à se réjouir de la disparition d’une ligne de train, mais ici c’est un mal pour un bien: balade agréable et au frais jusqu’à Bonassola.
Passage obligé par la Forneria Bianchetto (farinata, tartes, amaretti…) et promenade digestive jusqu’à la Punta della Madonna. Et pour celle dont le coeur palpite devant tout ce bleu, petite crique à l’ouest de la plage de Bonassola.


Bonace, bonasse ou bonnasse ? À ne pas confondre, même si, chez Huysmans, la première est charnelle.


Forneria Bianchetto, Via Gino Daneri, 66, 19011 Bonassola SP, Italie

Cinque Terre pépères


Pour une journée pépère: arriver à Vernazza en train, marcher jusqu’à Corniglia. Acheter un pic-nic à l’épicerie A. Butiega, le manger loin des foules, si possible. Descendre les escaliers qui mènent à la gare, continuer vers Manarola et Riomaggiore en train (ou à pied si les sentiers sont ouverts).

Quelques impressions en forme de haiku acrostiche, pour mémoriser le nom des cinq villages qui forment les Cinque Terre:


MONTées et descentes

VERts et bleus

COhue et queues

MAlgré la beauté des lieux

RIons et fuyons


A Butiega, Via Fieschi, 142, 19018 Corniglia SP, Italie

Spezial Anatomy

La Spezia, des pieds à la tête.

Commençons près du port, pour prendre le pouls de la ville à ses chevilles: un café au De Terminal (juste un café…) avec vue sur bâteaux, mouettes et vieux loups de mer.

Laissons certains organes cachés sous les palmes et les feuilles des jardins publics et remontons la Via del Prione, colonne vertébrale du centre. L’estomac est à deux pas, sur la Piazza Cavour où se trouve le marché couvert.

Le (coup de) coeur, ce sont les différents escaliers montant en direction du château, et tout particulièrement le scalinata cernaia.

En haut des marches, la tête de La Spezia: nez humant le parfum des mimosas, yeux admirant la vue depuis la terrasse du Castello San Giorgio, les lèvres sur une tasse de cioccolata calda au Orto Bar Il Poggio.


Quand on n’a pas de cervelle, on a des jambes (et faim): après deux aller-retours au pas de course entre la maison et le Jardin des Clarisses, se remettre de ses émotions à la Pasticceria Fiorini.

En parlant d’escaliers, savez-vous ce que signifie avoir l’esprit d’escalier ?


Il Poggio Orto-Bar, Scalinata S. Giorgio, 5, 19121 La Spezia SP, Italie

Pasticceria Fiorini, Piazza Giuseppe Verdi, 25, 19124 La Spezia SP, Italie