Bientôt de retour…
Étiquette : urban sketching
De sortie à St.Gallen, épisode 1: Splügen
Du hummus, des échecs, une dame en chapeau bien peu causante…
Restaurant Splügen, St. Georgen-Strasse 4, 9000 St. Gallen
lundi-samedi dès 17h
Laax
L’arroseuse arrosée et le jet d’eau (de Genève)
L’arroseuse arrosée dessine un coup de soleil en temps réel et se retrouve rouge à son tour.
Le jet d’eau, on l’admire depuis les Bains des Pâquis.
Lire au soleil, suer dans les saunas et le hammam (une goutte au parfum de chocolat, réminiscence de notre passage à La Vouivre, et une goutte à la santé de Vladimir Ilitch), se rafraîchir dans le lac, observer les bébés canards…
Savon noir et gant de kessa contre or noir et scrub de luxe, les bains des Pâquis c’est un joli pied de nez à l’alignée des hôtels du quai d’en face: c’est nous qu’on a la meilleure plage !
Des nourritures libanaises pour se remettre d’aplomb au Parfums de Beyrouth, avant de regagner les lieux du crime pour une fondue au Crémant.
Notre gueule de bois, on la soignera le lendemain au Jardin botanique à coup d’aloe vera et de Biafine.
Tea Room La Vouivre, rue des Pâquis 21
Bains des Pâquis, Jetée des Pâquis
Parfums de Beyrouth, rue de Berne 18
La Buvette des Bains, Jetée des Pâquis
Jardin botanique, Chemin de l’Impératrice 1, Chambésy
L’Art à ses balbutiements
En vacances, au soleil sur un balcon à la montagne. Le moment parfait pour renouer en douceur avec mon carnet de croquis. C’était sans compter sur les pulsions créatives des jumeaux: l’exercice se termine en impro à 4 mains.
L’occasion de se remémorer les conseils de Felix Scheinberger dans son livre Mut zut Skizzenbuch.
« Muss es ein sündhaft teures Moleskine-Buch sein oder tut es auch das « No Name »-Buch aus dem Supermarkt ? Um ehrlich zu sein: sei werden keine besseren Zeichnungen machen, nur weil Sie sich das teuerste Skizzenbuch kaufen. Eher im Gegenteil: Bei einem wertvollen Buch haben Sie möglicherweise Angst, darin Fehler zu machen. Und ohne Fehler geht es nun mal nicht. »
Honnêtement, vos dessins ne seront pas meilleurs parce que vous vous êtes acheté le carnet de croquis le plus cher. Bien au contraire: dans un cahier précieux, vous aurez probablement peur de faire des fautes. Et un sans faute, c’est mission impossible.
En l’occurrence, mon carnet n’est pas moins cher qu’un Moleskine, mais ce n’est pas un objet de collection non plus: je laisse de bon coeur des gribouillis réchauffer mes chaussettes ratées (en plus…).
Sur le même mode décomplexant:
« Reissen Sie keine « misslungenen » Seiten aus Ihrem Skizzenbuch. Das ist hässlich und zerstört die im Buchblock gegenüberliegende Seite mit. Überarbeiten Sie die Seite lieber bei anderer Gelegenheit. Zeichnen Sie daran weiter, collagieren Sie etwas oder bringen Sie Farbe ins Spiel. Sie werden überrascht sein, was eine fehlerhafte Seite noch hergibt. »
N’arrachez pas une page « ratée » de votre carnet. C’est moche et ça abime celle à laquelle elle était reliée. Retravaillez-la plutôt à l’occasion. Continuez votre dessin, collez quelque chose ou mettez de la couleur. Vous serez surpris de ce qu’on parvient à tirer d’une page imparfaite.
Chose lue chose faite: que ce soit une page en jachère gribouillée puis reprise en main à l’aquarelle et aux feutres, ou encore un allemand transformé en hindou tout à fait par hasard (à moins que le père ait transmis sa peur à ses enfants ?!).
Genève (raiment pas des goûts de luxe)
En l’an 2000, on venait à Genève pour aller manger chez ma cousine. En 2017, je vais y passer trois jours chez ma soeur. Et entre les deux, c’est Trois jours chez ma mère qui a bien failli passer par la fenêtre du train Marseille-Genève…
En bonnes filles de nos parents et en l’honneur de Calvin (ou est-ce l’inverse ?), ce séjour sera sous le signe des bonheurs simples.
On commence notre shopping tour à la place des Grottes 1, chez Nature en Vrac: faire une réserve de shampooing solide (c’est à dire en acheter un, vu qu’il dure des plombes), acheter 100g d’amandes et 100g de noix de cajou.
On poursuit à la rue des Corps-Saints 3 (il n’y a pas de hasard), chez Lyzamir: excitation maximale devant la collection d’épices, j’en ai les larmes aux yeux (la faute aux poivres). Et là, alors que deux jours avant je m’étais fabriqué du dentifrice au bon goût de savon, voilà que je trouve des tubes à remplir (et ça ressemble à ça) ! Acheter du zaatar.
En remontant l’avenue Voltaire, on passe devant la pharmacie Bédat (7 boulevard James Fazy): on y trouve de quoi faire ses cosmétiques maison, et donc de la cire pour mon déodorant (recette à venir).
Recette des noix au zaatar, d’après The Middle Eastern Vegetarian Cookbook de Salma Hage.
1-2 cs d’huile d’olive, 4 cc de zaatar, 1cc de sel, 100g d’amandes entières (avec ou sans la peau), 100g de noix de cajou
Préchauffer le four à 180°. Mélanger dans un grand bol l’huile, le zaatar et le sel. Ajouter les noix et bien les enrober du mélange. Repartir sur une plaque chemisée et faire rôtir pendant 8 minutes. Sortir du four, brasser et remettre à dorer pour 5 minutes (ou moins: surveiller la couleur des noix, elles ne doivent pas noircir). Laisser refroidir et rajouter éventuellement un peu de sel.
Bad Ragaz pour le prolétariat
Depuis le balcon de l’Hotel Bambi, la vue porte jusqu’au Grand Resort Bad Ragaz: pas de quoi réveiller des rêves de luxe. Au lieu d’investir 87.- dans une fondue au champagne et aux feuilles d’or au Zollstube, on peut passer deux journées au Tamina Therme et se débarrasser du superflu dans le sauna noir…
Attablés en compagnie d’une musicienne dans une ville d’eau: pas de tube de cachets laissé sur une table comme dans ce roman de Kundera, mais la découverte du gin infusé au jasmin.
Avant de prendre le train du retour, parce que nous préférons « suivre notre propre voie » sans « laisser notre empreinte » (où l’on parle d’écologie), je remplis ma gourde d’eau thermale pour emporter avec moi un peu du charme désuet de l’endroit.
Sur Google Earth, chercher Bernhard-Simonstrasse 2, Bad Ragaz. Zoomer, poser le bonhomme jaune de street view en toute sécurité sur le passage piéton et admirer les beaux balcons de l’Hotel Bambi.
Aller ensuite am Platz 1, Bad Ragaz. Il y a une place libre pour M. Street View devant la voiture blanche. On est pile en face de l’office du tourisme. La fontaine d’eau thermale où remplir sa gourde est sous la 7ème arcade.
En face du Fresh Imbiss Topyürek, à la Bahnhofstrasse 9, Bad Ragaz, se trouve un petit édifice arrondi qui fait angle avec la Kirchgasse. Il s’agit de toilettes publiques ornées d’une fresque à la gloire de la tradition thermale de la ville. S’en approcher au maximum en mode street view (encore lui) permet de se rendre compte du zèle dont fait preuve la censure googueulienne en matière de visages féminins. Alors que la mariée se baigne topless…
Londres, en trois cartes postales
Londres,
ses pubs,
ses maisons,
son urbanisme.